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ROLAND STRAGLIATI
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La réédition en poche du roman lauréat du prix Strega en Italie, l'équivalent du Goncourt, par l'auteur de Si c'est un homme.
Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d'amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d'histoires, s'appelle Faussone. Le second, un chimiste, c'est Primo Levi, qui se fait le narrateur de leurs discussions. Tout y passe : le métier, la famille, les amis, les femmes. Avec La Clé à molette, paru en 1978, Primo Levi, que son témoignage et sa réflexion sur Auschwitz avaient placé au tout premier rang des écrivains du XXe siècle, explorait une nouvelle dimension littéraire et, s'interrogeant sur le lien entre le monde des intellectuels et celui des ouvriers, donnait une leçon de vie drôle et désabusée. -
De 1943 à 1945, durant les deux dernières années de la guerre, une poignée d'hommes et de femmes ont traversé l'Europe, depuis la Biélorussie jusqu'à Milan. Pour fuir ? Non, pour se battre. Ces Juifs russes et polonais allaient, au péril de leur vie, dans la solitude infinie des marécages et des glaces, conquérir une dignité nouvelle.
Derrière eux, ils laissaient les ghettos, le souvenir des anciens pogroms, de familles exterminées par les nazis. Devant les attendait la Palestine. Certes, il leur faudrait lutter encore pour devenir des citoyens à part entière. Mais c'était maintenant ou jamais . Ils l'avaient décidé, ce serait maintenant. Fondé sur des faits authentiques, ce livre, que Primo Levi considérait comme son premier roman, nous entraîne dans les coulisses de l'histoire officielle, à la rencontre de héros anonymes dont la foi souleva des montagnes. -
« Je suis en règle. Voici le thermomètre, les comprimés d'aspirine, les pastilles pour la toux. Ça, c'est la vitamine C, l'antiseptique, les antibiotiques. J'ai tout, vous ne pouvez pas me coller une amende ». La journée commence mal pour Nico. Il est dans le collimateur de la CGM, la société privée qui fait office de Sécurité sociale et il risque le contrôle sanitaire. Quand on sort des clous de l'État-hygiéniste, il vaut mieux être bien couvert, car dans cette société, la santé, c'est tout... ou rien.
Quand il écrit ce texte, Lino Aldani entend sans doute dénoncer les dérives d'un système de santé livré aux intérêts du privé. Mais comme souvent avec la SF, son récit prend un nouveau sens aujourd'hui et interroge sur les concessions que nous sommes prêts à faire pour vivre en bonne santé.
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Marcovaldo (poche)
Calvino Italo / Stra
- L'École des loisirs
- Medium Poche
- 12 Octobre 2016
- 9782211230278
Marcovaldo est manoeuvre. Il vit, avec sa femme et ses six enfants, dans une grande ville d'Italie du Nord. Un citadin parmi d'autres. Mais lui est différent. La publicité, le néon, la circulation, il ne les voit pas. En revanche, la moindre manifestation de la nature accroche son regard. Ses sens se sont-ils atrophiés, ou la nature s'est-elle changée en venant en ville ? Marcovaldo n'arrive pas à retrouver cette nature si saine, si pure dont il garde le souvenir. Elle est singulière cette nature, surtout en ville! Marcovaldo l'apprend en vivant une suite d'aventures inattendues et souvent drôles évoquant un Charlot père de famille, en butte aux complexités de notre vie « post-industrielle».
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Dans une maison isolée des environs de Parme vit un vieil homme qui a fait fortune en Argentine avec pour seule compagnie une jeune gouvernante et un cercueil dans lequel il cache son magot. Lorsqu'un voleur surgit pour s'en emparer, il ne rencontre donc qu'une faible résistance. La vérité n'est pourtant pas si limpide et les interprétations possibles changent dès lors qu'un nouveau regard tâche de résoudre l'énigme. Ce roman de Piero Chiara (1913-1986) commence comme un policier classique mais revêt rapidement une dimension plus métaphysique: à chacun sa vérité mais y en a-t-il seulement une ou n'est-elle pas pour chacun le simple reflet de ce qu'il projette ?