Laissant derrière eux leur maison de rêve, Anne et Gilbert emménagent à Ingleside, à Glen St Mary. Et ils ne sont pas seuls ; désormais mère d'une fratrie de six enfants, entourée d'amis précieux et atypiques, la petite orpheline assoiffée d'amour et de tendresse semble avoir étanché sa soif. Voici le sixième volume des aventures d'Anne Shirley !
Un Jardin de sable est le cri de rage des laissés-pour-compte et des âmes médiocres à qui on ne tend jamais la main mais qu'Earl Thompson [1931-1978] rassemble et embrasse dans la brume du sordide et de l'impur. Jacky, né au Kansas à l'aube de la Grande Dépression, porte le désespoir et la misère comme une seconde peau. T émoin malgré lui de toutes les turpitudes, il tire ses conclusions d'un monde où prévalent brutalité, sexe et mépris. Sa jeunesse est un combat dans les bas-fonds pour remonter à la surface et se libérer de son destin. Un Jardin de sable est une oeuvre puissante et sombre, traversée de violences et de transgressions. C'est Steinbeck. C'est Zola. C'est Bukowski.
C'est Fante. C'est naturaliste et poétique à la fois. C'est la vie. Brutale, nauséabonde, fragile, magnifique.
Madagascar, mars 1947, l'insurrection couve. Soldats déshonorés, Malgaches bafoués, peuple spolié, ce soir, tous vont se soulever, prendre armes et amulettes pour se libérer. Parmi eux, Ambila, le beau Ambila, Zébu Boy, fierté de son père, qui s'est engagé pour la très Grande France, battu pour elle et a survécu à la Somme, à la Meuse, aux Frontstalags. Rentré en héros défait et sans solde, il a tout perdu et dû ravaler ses rêves de nationalité. Ambila qui ne croit plus en rien, sinon à l'argent qui lui permettra de racheter le cheptel de zébus de son père et prouver à tous qui il est. Ambila, le guerrier sans patrie, sans uniforme, sans godasses, sans mère, sans foi sans loi, qui erre comme arraché et se retrouve emporté dans les combats, dans son passé, dans la forêt.
Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes est un livre étonnant parce que Julien Campredon est un auteur insupportable. (Du genre à vous proposer sans sourciller : un orateur capable de tuer d'ennui un mauvais auditoire ; un musée sous alarme assailli par des hordes de punks et défendu à la mitraillette, ou encore des vendanges décadentes sur fond de the Clash.) Pourtant, ne vous y trompez pas, Julien Campredon est aussi, à sa manière bien particulière, un excellent fabuliste. La réalité entre ses doigts glisse régulièrement vers le conte et le merveilleux. Mais attention, pas de gentilles fées ou d'elfes souriants chez lui. Les sirènes sont séduisantes parce qu'en fin de compte elles sont à demi-nues, les vieux saules à la Tolkien n'aiment pas du tout qu'on leur pisse dessus, et s'il est question de divination, ce n'est pas dans les boules de cristal ou les marcs de café, mais bien dans les lignes moites des culottes des filles.
D'une ville balnéaire menacée par des dauphins obsédés et bohèmes, aux différents risques de passer un pacte avec le diable dans le milieu de la recherche bio-médicale où tout le monde se marche sur la gueule, en passant par un livre uruguayen à faire infuser et capable de résoudre tous les problèmes de logement, Julien Campredon nous offre ici cinq nouvelles parfaitement troussées, qui attrapent le bon sens au lasso et le retournent comme un petit veau avant de le faire revenir au barbecue. Dans la continuité de Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes, l'auteur, toujours armé d'une imagination et d'une langue débridées, fait souffler un vent littéraire nouveau, chaud, drôle et grinçant sur les travers de la société moderne.
Saviez-vous que la meilleure manière de finir ce que l'on est censé faire est de commencer autre choseoe Êtes-vous au courant que les Pyrénées ont été étendues pour dissimuler le charmant village de Los Lasoe Ou que la ville de Budapest n'existe plus depuis 1715oe Connaissez-vous ces nombreuses techniques qui permettent de se défendre du blabla des gens qui rentrent de vacancesoe Ou de celles qui font perdre à votre entreprise dix mille dollars par anoe Nonoe Hé bien, heureusement que Robert Benchley pilier du New Yorker a écrit ce livre, car visiblement, il vous en reste des choses à apprendre. (inclus une surprise dont on ne peut rien dire)
«J'aime bien ces plans de nuit et de rue, dans les films, à New York, avec toutes ces lumières, ces enseignes au néon, ces feux rouges et multicolores, tandis que de sous les rues, ou sous les trottoirs, s'échappent des tourbillons de vapeurs.?Je me suis toujours demandé d'où provenaient ces vapeurs.?Je ne suis jamais allé à New York.?Trop de masse, trop haut, ça pourrait distordre le champ de gravité lui-même - une inversion terrible - un programme de permutation avec le ciel. Ni ailleurs. Ce n'est pas la peine. J'ai déjà fait le tour du monde cent fois. Je suis même allé bien plus loin.» Thierry Acot-Mirande raconte des histoires dont on aimerait se rappeler dans les moindres détails, chaque mot, chaque silence, pour pouvoir les raconter à notre tour, en faisant croire que ce sont nos histoires, nos mots, nos silences.
« S'il y a une chose que vous ne pouvez sûrement pas vous payer cette année, c'est bien un divorce, alors évitez une telle dépense et achetez ce livre. » -Dr. Ralph Y. Hopton Les manuels de savoir-vivre habituels enseignent comment placer l'ambassadeur, le cardinal et le ministre à une même table ou comment ne pas froisser sa robe haute couture lors d'un rallye. Pourtant, il y a une lacune dans cet édifice de petites leçons de vie, et nous avons traversé la Manche pour vous rapporter le must have oublié par toutes les sommités en la matière : un guide du savoir-vivre au lit.
La vie nocturne est le nid de bien des ennuis, surtout si vous êtes en couple.Qui va éteindre la lumière ? Qu'allez-vous porter ? Que dire pour endormir votre voisin(e) ?
Où poser vos habits ? Pour éviter les disputes et les fautes de goût impardonnables, ce Petit précis du savoir-vivre au lit écrit dans les années 1940 est fait pour vous. De la tenue la plus appropriée aux suggestions de conversation, du yacht de votre ami au lit matrimonial, vous apprendrez enfin tout ce qu'il faut savoir sur la station allongée.
Et n'oubliez pas ce conseil : « Si ce petit livre ne donne pas à votre partenaire une idée générale de comment il faut se comporter la nuit, nous vous conseillons de la, ou de le, remplacer par un animal de compagnie. »
Voici le fruit de nos quêtes dans les réserves sans lumière des bibliothèques et les bas-fonds de l'édition, à la recherche de perles rares de la littérature. 22 auteurs fondamentaux passés à la trappe de l'histoire sont ici, provisoirement, ressuscités. L'écrivain-illustrateur Henri Avelot, auteur de La Comtesse verdâtre et de L'Homme tatoué, inventeur du calembour graphique, n'a pas été édité depuis un siècle, et les nouvelles les plus drôles d'O.Henry sont épuisées depuis les années 30. Paul Scheerbart, l'utopiste allemand qui s'est laissé mourir de faim par pacifisme en 1914, est un excellent auteur de SF. Et sans Noël Calef, l'auteur d'Ascenseur pour l'échafaud, la carrière de Louis Malle n'aurait peut-être pas été ce qu'elle fut.Foin de l'histoire littéraire ! Si Bioy Casares ou Sherwood Anderson figurent ici, c'est parce qu'une grande partie de leur oeuvre, notamment dans les nouvelles, est épuisée ou introuvable en librairie. On trouve aussi des textes totalement inédits en français, de Hans Fallada par exemple, l'auteur de Seul dans Berlin. Nous revendiquons l'étiquette de spéléologues, voire de «profanateurs de sépulture». Les textes retenus sont des «pépites» oubliées, des diamants sombres et fracassants qui surprendront le lecteur et l'accompagneront jour et nuit. Des histoires d'amour, des destins ratés, des instants de vie voisinent ici avec des jardins anthropomorphes aux fleurs vénéneuses qui happeront le lecteur dans leurs rêts infinis. Hubert Haddad et Pierre Senges, parmi d'autres écrivains, poètes et traducteurs, dévoilent la mécanique de nos choix dans des notices érudites et drôles sur les auteurs, qui tissent parfois des filiations inattendues (Jean Duperray ou le Arno Schmidt français!) Fidèle à sa réputation, Monsieur Toussaint Louverture propose, pour ce pavé de 544 pages, une couverture avec deux types de papiers, deux procédés d'impression, et beaucoup de finesse (également présent, un bleu très étonnant). Le tout pour 25 euros. Ce qui revient en fait à 2,5 euros les 100 grammes de littérature oubliée.
"Je ne sais pas si l'homme est bon, au naturel, mais une chose me paraît certaine : il ne l'est pas et, probablement, il ne peut pas l'être, dans une organisation." Bienvenue chez Minerve Immobilier, entreprise parisienne filiale de Sphinx. Ici, pas de réunion qui n'est d'objectif caché, pas de relations qui ne soient opportunistes, pas de confidences qui ne soient monnayées et si vous vous demandez pourquoi certains cadres ont été embauchés malgré leur incompétence, dites-vous plutôt que c'est grâce à elle. Vous venez de pénétrer dans le monde des surnoms mesquins que l'on prononce dans votre dos, où les miettes du pouvoir se disputent autant que les bureaux qui ferment à clé. Sans concession, drôle et précis, Notes de bureau ne fera de cadeaux à personne. Témoignage fictif sur le monde de l'entreprise, ce journal intime d'un cadre supérieur à l'ambiguïté palpable se révèle être une véritable entreprise de démolition du monde des bureaux. Récit plein de style où le vrai et le faux n'ont aucune importance, où ce qui compte c'est de voir comment les uns jouent contre les autres, de voir les mécaniques tordues à l'oeuvre dans chaque actes, de se voir, de se reconnaître ou d'éviter de le faire.