" Marco Stanley Fogg : le nom même de son héros place ce roman sous le signe de l'exploration et du voyage. Et c'est bien une odyssée qui nous est offerte, dans la tradition des Mille et Une Nuits comme du grand " roman américain ; un parcours fertile en paysages fantastiques, personnages hors du commun, tribulations multiples.
Mais tout voyage est aussi une quête intérieure et initiatique. Sous l'abondance des lieux et des couleurs, le vrai périple de Marco Stanley Fogg est une recherche de l'identité, une exploration de la solitude et de l'incomplétude universelles.
L'auteur de la " Trilogie new-yorkaise " et du Voyage d'Anna Blume confère ici aux thèmes qui sont ceux de toute son oeuvre une ampleur et une richesse inégalées.
Traduit de l'américain par Christine Le Boeuf. "
Au coeur de la nuit, le vent d'est cingle la falaise. Entre deux rafales, des nuées d'oiseaux cognent aux vitres. Mais ce n'est pas la peur qui les précipite avec une telle force vers le monde des hommes...
On retrouvera ici - et pas moins terrifiant - le récit qui inspira son chef-d'oeuvre au maître de l'angoisse, Alfred Hitchcock. Dans les autres nouvelles de ce recueil, l'horreur se fait plus insidieuse, le fantastique à peine étranger au réel. Il suffit d'un pommier à forme étrangement humaine, ou d'une ouvreuse de cinéma qu'un jeune mécanicien a envie de suivre après la séance... Et la grande romancière anglaise, auteur de Rebecca et L'Auberge de la Jamaïque, nous entraîne vers le mystère à petits pas, à petites touches, au gré d'une écriture subtile, singulièrement moderne.
>Paul Auster Le Livre des illusions Après la mort de sa femme et de ses enfants, David Zimmer était anéanti. Il échappe au désespoir en s'attelant à l'écriture d'un livre consacré à Hector Mann, virtuose du cinéma muet porté disparu depuis 1929. Un soir, une jeune femme arrive chez lui et annonce que Hector Mann lui-même le réclame de toute urgence, qu'il est sur son lit de mort. David se laisse entraîner dans un très long voyage.
En racontant l'histoire de l'extraordinaire et mystérieux Hector Mann, Paul Auster nous emmène bien au-delà de la magie du cinéma muet, jusqu'au coeur de l'univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu'ils ont de plus éphémère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remettre en question l'idée même de mémoire.
En parallèle avec son travail de romancier, Patti Auster n'a jamais cessé d'interroger passionnément quelques grandes oeuvres ; Kafka, Hamsun, Larbaud, Celan, Rushdie appartiennent ainsi à son panthéon littéraire. Différentes études publiées dans des journaux - le Harper's, le Saturday Review - et recueillies ici marquent les étapes de cette réflexion.
Le Carnet rouge prend place dans un autre registre, tout près de l'invention romanesque : l'auteur de la déjà classique Trilogie new-yorkaise y a consigné quelques coïncidences étranges - de celles, justement, qu'on hésite à attribuer au hasard. Est-il vraiment fortuit qu'une inconnue, dans une gare, vous offre spontanément le livre rarissime cherché durant des années ? Ou que deux nouvelles amies s'aperçoivent, à Tokyo, que leurs soeurs respectives habitent sur le même palier à New York ?
Les passionnés de l'univers austérien trouveront ici quelques clefs d'accès indispensables à sa pensée et à son imaginaire.
Margaret Atwood
Lady Oracle
Adolescente obèse devenue une jeune femme mince et séduisante, écrivain reconnu, auteur sous pseudonyme de romans à l'eau de rose, épouse effacée dont le mari ne connaît ni le passé, ni les pulsions, Joan a le sentiment de vivre des existences multiples qu'elle n'arrive jamais à harmoniser. Perdue dans ses contradictions et ses mensonges, elle songe à mettre en scène sa propre mort.
Car c'est l'histoire d'une quête d'identité que raconte ici à la première personne la romancière de La Voleuse d'hommes, personnalité de premier plan du roman canadien d'aujourd'hui. Des rives du lac Ontario à l'Italie, c'est souvent en souriant que nous suivons les tribulations d'une héroïne lucide et drôle, affolée et audacieuse, qui sait porter un regard ironique sur elle-même.
Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime, presque à l'amour.
Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies.
Livre inattendu et jamais traduit, 84, Charing Cross Road fait l'objet, depuis les années 1970, d'un véritable culte des deux côtés de l'Atlantique.
Paul Auster Je pensais que mon père était Dieu « Des dépêches, des rapports envoyés du front de l'expérience personnelle » : ainsi Paul Auster définit-il les histoires contenues dans ce livre. Cent quatre-vingts histoires vraies, choisies parmi les envois d'auditeurs de tous les âges et de toutes les conditions, qu'il a pendant un an présentées sur les ondes.
C'est toute la société américaine, avec ses personnages types, ses thèmes récurrents, ses réactions et ses croyances, ses malédictions et ses bonheurs, qui se reflète dans ce kaléidoscope. C'est aussi une réalité surprenante, non conforme à nos attentes ordinaires, et qu'on dirait traversée par des forces inconnues : hasard, prémonition, mystères.
« Je me retrouve sans définition adéquate de la réalité », dit un des participants en conclusion de son histoire.
D'où, assurément, la fascination du romancier de Léviathan et du Livre des illusions pour ces fragments vécus, qui semblent prolonger son oeuvre.
A vingt ans, David Bell a épousé une « pin-up » de bonne famille, et entamé dans l'audiovisuel une carrière qui l'a vite propulsé au sommet. Puis, déçu par le mirage de l'american way of life, il divorce et quitte son emploi.
Il choisit alors de revivre un autre mythe américain, celui de la conquête de l'Ouest. Son errance le met en contact avec des personnages victimes d'une certaine délitescence sociale : une artiste déjantée, un alcoolique entouré d'animaux, un vétéran du Vietnam...
De l'establishment au vagabondage, l'auteur de Chiens galeux nous plonge ici dans les arcanes d'un pays-continent et d'une société en perpétuel mouvement. Il s'impose, aux côtés d'un Paul Auster ou d'un T.C. Boyle, comme l'un des meilleurs écrivains de cette jeune génération qui a entrepris de radiographier l'Amérique d'aujourd'hui.
A vingt ans, David Bell a épousé une « pin-up » de bonne famille, et entamé dans l'audiovisuel une carrière qui l'a vite propulsé au sommet. Puis, déçu par le mirage de l'american way of life, il divorce et quitte son emploi.
Il choisit alors de revivre un autre mythe américain, celui de la conquête de l'Ouest. Son errance le met en contact avec des personnages victimes d'une certaine délitescence sociale : une artiste déjantée, un alcoolique entouré d'animaux, un vétéran du Vietnam...
De l'establishment au vagabondage, l'auteur de Chiens galeux nous plonge ici dans les arcanes d'un pays-continent et d'une société en perpétuel mouvement. Il s'impose, aux côtés d'un Paul Auster ou d'un T.C. Boyle, comme l'un des meilleurs écrivains de cette jeune génération qui a entrepris de radiographier l'Amérique d'aujourd'hui.
Fille d'un riche banquier français et d'une marquise espagnole, Raphaella a épousé à dix-huit ans John Henry Phillips, financier international follement amoureux d'elle. Suivent sept années d'un bonheur sans nuage, jusqu'au jour où le destin frappe : John Henry est paralysé à vie. Elle décide de se consacrer entièrement à lui dans leur somptueuse maison de San Francisco.
L'irruption d'un jeune avocat, brillant et séduisant, va alors mettre en question le devoir qu'elle s'est fixé et l'attachement qu'elle conserve pour un homme passionnément aimé.
Par l'auteur des best-sellers mondiaux Album de famille, Une autre vie, La Maison des jours heureux, Audrey, la Vagabonde...
1930 : au Solail, grand domaine viticole du Languedoc, les effets de la crise économique frappent les vignerons. Charlotte Barthélémie lutte pour sauver sa terre. Chez les Barthès, ses métayers, Justin combat, lui, pour le progrès social.
Avec le Front populaire triomphent les idées de Justin, devenu maire de Sainte-Colombe. Mais des nuages s'amoncellent. À l'euphorie des conquêtes sociales succèdent la honte de Munich et la marche inexorable vers la guerre...
Roman d'amour, épopée familiale, fresque historique, cette saga passionnante et vraie est la suite des Vignes de Sainte-Colombe, qui a valu au romancier le prix des Maisons de la Presse 1997.
Kaléidoscope Etrange mission que celle de John Chapman : retrouver et réunir Alexandra, femme d'un riche aristocrate français, Megan, médecin dans le Kentucky, et Hilary, dont l'enfance a été sordide et misérable, la seule à se souvenir de ses origines.
Et leur annoncer qu'elles sont soeurs, nées d'une Française et d'un jeune soldat américain de la Libé-ration.
Les retrouvailles auront lieu. Et toutes les trois apprendront le dramatique secret qui a entraîné leur séparation, alors que leur père, devenu acteur, était une des gloires de Broadway.
Ainsi les destinées apparemment les plus éloignées les unes des autres se rejoignent-elles dans ce kaléidoscope d'aventures, de passions et de sentiments. Une des plus belles réussites de l'auteur de Loving et de La Maison des jours heureux.
Paul Auster Tombouctou Willy erre dans Baltimore à la recherche de son ancienne institutrice car, avant de mourir, il aimerait lui confier son chien - le fidèle Mr Bones - et aussi l'oeuvre de sa vie : soixante-quatorze cahiers, et notamment les huit cents premiers vers d'une épopée inachevée, Jours vagabonds. Mais Willy meurt sans avoir pu assurer l'avenir de ses écrits, et Mr Bones se retrouve seul, livré à lui-même, privé de ce maître qui fut pour lui le pivot et la raison d'être de l'univers. Pour Mr Bones, c'est une évidence, Willy est désormais à Tombouctou, l'au-delà des bienheureux. Les harangues de Willy et les souvenirs que Mr Bones garde des méditations de son maître constituent la plus grande part d'une fable romanesque écrite avec un art de la narration qui, depuis son premier livre, a fait la réputation de Paul Auster.
Dans un roman philosophique exécuté en virtuose, l'auteur regarde avec les yeux et la bonté d'un chien le poète vagabond qu'il aurait pu devenir.
Michel Contat, Le Monde.
Paul Auster a écrit ici un de ses meilleurs romans, un des plus épurés, des plus risqués, des plus beckettiens aussi.
Gérard de Cortanze, Le Magazine littéraire.
Min Maalouf L'Amour de loin Au xiie siècle, le troubadour Jaufré Rudel, lassé de sa vie de plaisirs, s'embarque pour l'Orient. Ne lui a-t-on pas dit qu'à Tripoli vit la femme qui incarne son idéal d'un amour pur ? Hélas, Jaufré, frappé par la maladie, n'arrivera que pour mourir dans les bras de celle qui, avertie de son entreprise, a senti toute la beauté de cet amour de loin.
De cette magnifique légende d'amour et de mort, où l'Occident chrétien et l'Orient mystique mêlent leurs rêves, Amin Maalouf, le romancier du Rocher de Tanios, prix Goncourt 1993, donne ici une nouvelle variation, dans une langue lyrique aux résonances toutes modernes.
Depuis Pleure, ô pays bien-aimé d'Alan Paton, ce roman est sans doute le plus révolutionnaire que nous ait donné la littérature sud-africaine. Le narrateur et héros principal, Malan, est un acteur noir. Il a eu le tort d'aimer une Blanche et d'être aimé d'elle. Il a été arrêté, torturé, condamné à mort. C'est dans sa cellule qu'il écrit l'histoire de sa vie et par là même celle de son peuple. Si l'on veut savoir ce que fut l'apartheid en Afrique du Sud, il faut lire ce terrible roman d'amour.
« Ce livre me hante depuis vingt ans », a déclaré l'auteur d'Album de famille et de Zoya, évoquant ce roman d'un des plus terribles épisodes de l'histoire contem-poraine.
Paxton Andrews est une toute jeune journaliste lorsqu'elle est envoyée dans le Vietnam en guerre. Durant sept ans, jusqu'à la chute de Saigon, elle va vivre au contact de l'horreur et de la mort, témoin au jour le jour d'une guerre atroce, qui a marqué pour leur vie tous ceux qui l'ont traversée. Un parcours jalonné également de rencontres avec des hommes qui, chacun à sa manière, l'aideront à s'accomplir.
Le roman assurément le plus fort, le plus bouleversant de Danielle Steel, qui a voulu le dédier à ses quatre fils.
Une nuit de février 1999, Philippe Pharamond de Bourbon, descendant des Capétiens, est sacré roi de France dans la cathédrale de Reims. Mais la France endormie n'a rien su de l'équipée qui, depuis l'Atlantique, l'a mené à cheval à Saint-Benoît-sur-Loire, puis Saint-Denis, échappant au limier des Renseignements généraux que le ministre de l'Intérieur a mis à ses trousses.
Roman monarchiste ? Non, roman tout court. Mêlant l'histoire à la légende et le merveilleux au réel, nous entraînant de l'énigme de la sainte ampoule à la France des autoroutes et des multinationales, jean Raspail nous conte ici, bondissante comme un thriller, une histoire de chevalerie au plus haut sens du mot, celui de la Table ronde et de la quête du Graal.
Peu de temps après son arrivée en Allemagne, au château du grand-duché de Lautenbourg-Detmold où il a été appelé comme précepteur du fils unique du grand-duc Frédéric-Auguste, Raoul Vignerte, un jeune Français, tombe amoureux fou de la grande-duchesse Aurore. En faisant des recherches à la bibliothèque du château, Vignerte découvre un terrible secret. Entraîné par sa passion, négligeant toute prudence, il va dès lors se trouver plongé au coeur d'un drame.
Koenigsmark, premier roman de Pierre Benoit, qui devait en écrire plus de quarante, possède toutes les qualités qui lui assurèrent un immense succès : un cadre pittoresque, une atmosphère mystérieuse et envoûtante, une intrigue pleine de péripéties, un héros idéaliste, une femme fascinante.
a salthill-on-hudson, on cultive les orchidées et on roule en voiture de luxe.
on est beau, on est riche et on vit comme suspendu hors du temps. mais quand adam berendt, le sculpteur aimé de la commune, trouve la mort dans un accident de bateau, c'est tout ce petit monde idyllique qui est précipité dans le chaos. la disparition de cet homme charismatique délie les langues et déchaîne les passions. une même question obsédante taraude la ville entière : qui était vraiment adam berendt ? dès lors, un manège de personnages et de destins se met à tourner à folle allure, entraînant le lecteur au coeur des pensées les plus intimes des protagonistes.
bâti comme une enquête à plusieurs voix, ce roman, sous prétexte de reconstruire l'histoire d'un homme insaisissable, révèle les désirs et les fantasmes d'individus rongés par le désoeuvrement. avec hudson river, joyce carol oates réussit une farce sociale brillamment composée, une comédie noire doublée d'une ronde sociale vertigineuse, une variation magistrale sur le thème de l'apparence et de la vérité.
Pascal Bruckner Les Voleurs de beauté Un soir d'hiver, Benjamin et sa fiancée Hélène, pris dans une tempête de neige, ont trouvé refuge dans le chalet où Steiner, avocat aux allures de vieux beau, vit avec sa femme, Francesca, et un domestique, petit homme repoussant. Ils sont accueillis à merveille, mais peu à peu, un poison se mêle au charme. Fasciné et épouvanté à la fois, Benjamin va découvrir quelle punition ces êtres disqualifiés par l'âge réservent à ceux dont la beauté est une insulte. Hélène devra-t-elle à son tour servir de victime expiatoire ?
Quant à Benjamin, l'écrivain mûr qui trouvait auprès d'elle une seconde jeunesse, il lui restera à se demander si ce couple monstrueux ne lui tend pas un miroir.
Roman policier et conte fantastique, à la fois suave et cruel, Les Voleurs de beauté ont valu à Pascal Bruckner le prix Renaudot 1997.
Roman de moraliste, Les Voleurs de beauté traquent les supercheries du culte des apparences et fustigent les tentations de la jeunesse éternelle. Une fois encore, Pascal Bruckner a mêlé son encre au fiel. Le lecteur, lui, y trouve tout son miel.
Gilles Anquetil, Le Nouvel Observateur.
Kenneth Clark
Léonard de Vinci
Considéré comme un « classique » par les historiens d'art, cet ouvrage fut publié dans sa première mouture il y a près de quarante ans en France. Si, depuis, d'autres points de vue ont été développés à propos de Léonard de Vinci, il n'en demeure pas moins que le texte de Kenneth Clark - qui fut considéré comme le Ruskin du xxe siècle - a conservé tout son intérêt.
Avec une passion communicative, Kenneth Clark présente la vie et l'oeuvre de Léonard de Vinci selon une approche chronologique, de ses débuts dans l'atelier de Verrocchio à ses dernières années en France. Il s'attache au génie pictural de Léonard plus qu'à ses recherches scientifiques et décrypte de façon lumineuse, même pour le profane, l'apport unique de Vinci dans l'histoire de l'art mondial.
L'ouvrage contient 130 illustrations in-texte en noir et blanc, une chronologie et une bibliographie.
Son premier roman, paru en 1940 elle avait vingt-trois ans -, la fit célébrer comme l'enfant prodige de la littérature américaine. Ses lien, d'amitié avec Tennessee William ou Henry Miller, les rumeurs sur son homosexualité en firent la cible des ligues de vertu. Son mariage, son divorce, son remariage avec Reeve - héros du Débarquement et écrivain raté - creusèrent dans sa vie un sillon de désespoir. Ses pièces triomphaient à Broadway tandis qu' elle s'enfonçait lentement dans la maladie et l'alcool...
Au-delà d'une vie de légende, Carson McCuller apparaît aujourd'hui comme ce qu'elle est : une des voix les plus bouleversantes du roman américain, hantée par la solitude et l'enfance ; un grand écrivain souvent mal compris qui conserva jusqu'au bout son coeur de jeune fille.
Laurie Colwin Frank et Billy « Francis ignorait comment les choses évolueraient et ce qu'il pouvait en attendre. Il n'avait auparavant jamais eu de véritable liaison. Il avait eu des amourettes ; il s'était marié ; et, de temps en temps, il s'était retrouvé au lit avec une amie de longue date - rien de bien sérieux : c'était plus histoire de rendre service et de remonter le moral à quelqu'un. Rien d'autre. Près de lui, Billy était allongée, les bras croisés sur la poitrine, les yeux au plafond, comme un enfant qui inventerait dans sa tête des jeux pour lui tout seul.
Au lit avec Frank et Billy ! commença-t-elle. Chapitre un, Frank et Billy viennent de coucher ensemble. Ils sont au lit depuis Dieu sait combien de temps. Sans aucun doute, ils coucheront à nouveau ensemble, et le plus drôle de l'histoire, c'est qu'ils sont tous deux mariés, et chacun de son côté ! Vous parlez d'une situation ! Depuis quand cela dure-t-il ? serait-on en droit de demander. Qui posera la question le premier oe Depuis quand cela dure-t-il oe Tu n'étais pas obligé de me donner la réplique, rétorqua Billy, et le silence s'installa entre eux. » Laurie Colwin, auteur fétiche du New Yorker, écrit dans une prose minimaliste où la vie ressemble aux films en super 8. Le quotidien, pour un instant, s'anime devant nous et devient une aventure extraordinaire, drôle et tellement merveilleuse...
Parce que, de l'autre côté de la frontière, les fanatiques hindouistes ont détruit une mosquée, Sudhamoy Datta et sa famille, comme des milliers d'autres Bangladeshis hindous, vont subir violences et persécutions. Lors de l'indépendance du pays, ils avaient espéré construire une république où les deux communautés vivraient dans le respect mutuel et, pourquoi pas, l'amitié...
Roman-document, roman-témoignage contre tous les « fondamentalismes », d'où qu'ils viennent, Lajja nous raconte l'écroulement de ce rêve. Chacun des personnages le vivra dans sa chair et son sang.
Pour avoir écrit ce livre, best-seller en Inde et largement diffusé au Bangladesh malgré la censure qui le frappe, Taslima Nasreen connaît aujourd'hui l'exil et la menace quotidienne de la fatwa. Cette oeuvre, dont la traduction a été saluée comme un événement dans les pays occidentaux, nous touche et nous concerne au plus près. Lajja a la rudesse et la pugnacité des oeuvres écrites dans l'urgence.
Fred Chappell Ma famille inoubliable Loeunivers de Jess, ce sont ses parents, sa grand-mère et Johnson, le jeune ouvrier agricole adopté par la famille. Tout ce petit monde vit dans une ferme de Caroline du Nord, dans les années 1940.
Le quotidien touche au merveilleux grâce à la fantaisie de chacun. Les visites doeun cousin farfelu et doeun oncle californien ou doeune grand-tante musicienne viennent pimenter encore loeimprévu de chaque jour.
Vue avec les yeux de Jess, cette chronique familiale pleine de tendresse se transforme en un conte magique qui aborde avec humour et poésie des thèmes aussi graves que la mort, loeamour et la vie.