2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruo sités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d'une menace obscure. mais aussi à se découvrir lui-même à travers les rencontres improbables qui l'attendent.
Chapitre inédit : L'Évangile selon Artyom Un an après les événements relatés dans Métro 2033, Artyom, rongé par les remords, revient sans cesse au Jardin botanique sans savoir pourquoi. Il replonge dans ses souvenirs et s'interroge sur son étrange lien avec les créatures mystérieuses qui menaçaient d'envahir le métro de Moscou.
L'Évangile selon Artyom a été publié en Russie dans un recueil de nouvelles autour du Métro.
Dans l'esprit de Glukhovsky, il s'agit autant du chapitre final de Métro 2033 que d'une ouverture sur la suite des événements dans son projet cross- media qui alterne narration littéraire et ludique. Il est possible également de considérer cet ultime chapitre comme un liant de la saga puisque y est évoqué le projet d'Homère (Métro 2034) d'écrire un livre au sujet d'Artyom.
En 2033, un épisode apocalyptique a chassé les humains de la surface de la Terre, désormais inhabitable.
À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie.
Des communautés sont installées au niveau de certaines stations, plus ou moins en contact, souvent en conflit, la lecture et l'écriture ont quasi disparu, la surface est crainte parce qu'irradiée, Rive Droite est un lieu maudit.
De couloirs obscurs en stations délabrées, le lecteur est emporté à la suite de :
- Madone de Bac qui, pour unifier politiquement Rive Gauche, entreprend un périple pour rallier les potentats locaux à sa vision fédératrice ;
- Roy, qui vénère les livres et pense que la surface est accessible voire vivable ;
- Juss, un fouineur qui découvre de nouveaux passages entre les stations, grâce aux capacités nyctalopes de sa protégée, Plaisance. Leur couple atypique dans ce monde brutal est particulièrement attachant.
Dans les méandres des boyaux de Paris, à défaut de lumière, les émotions sont plus vives, les rancoeurs plus tenaces, les haines plus exacerbées. Une oeuvre, sombre et baroque, en trois volumes : Rive Gauche, Rive Droite, Cité.
Vous connaissez l'histoire du joueur de flûte de Hamelin ?
Les rats avaient envahi la ville, les habitants se désespéraient ; un joueur de flûte vint les sauver, qui ensorcela les rats au son de son instrument et les fit quitter la ville derrière lui pour les noyer dans la rivière.
Imaginez maintenant des rats intelligents qui soient de mèche avec le joueur de flûte... et pilotés par le roi de l'arnaque soi-même, le fabuleux Maurice, le chat de tous les chats. Ça, c'est une combine qui peut rapporter gros.
Jusqu'au jour où la fine équipe s'attaque au bourg de Bad Igoince où l'attendent le mystère, la terreur et le Mal.
Dex, moine de thé, parcourt Panga sur son chariot- vélo, allant de communauté en communauté. Iel écoute les tracas quotidiens de chacun - frustration au travail, fatigue extrême après une naissance, peine de coeur - et prépare l'infusion parfaite pour souffler. Être là pour l'autre et le réconforter, voilà son rôle.
Sa vie est bonne mais ne lui convient plus, car une idée s'est imposée : iel ne peut vivre sans entendre le chant des grillons. La solution s'impose de tout plaquer pour réaliser ce rêve et de partir explorer les terres sauvages.
Un soir que Dex a trouvé un endroit pour se poser, un inconnu le surprend - à plusieurs titres : il s'agit d'Omphale Tachetée Splendide, robot de son état.
Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu'ils se sont fondus dans les mythes de l'humanité.
Omphale est fasciné par Dex. Omphale est aisément fasciné par ce qu'il ne connaît pas. Mais il reprend contact avec l'humanité, comme les robots l'avaient promis lorsqu'ils se sont séparés de la civilisation. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu'une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? » Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question.
Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde se balade à doss de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapce de la Grande Tortue. Oui, c'est le Disque-monde.
Les habitants de la cité d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux mage Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Bord du Disque.
Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste' À la lumière de l'octarine, la huitième couleur, découvrez l'univers fantastique et cocasse de Terry Pratchett.
Ester est une planète au bord du désastre. Son étoile, sur le point de s'éteindre, balayera dans un futur proche toute vie sur la planète. L'espace est le seul espoir de l'humanité. Les Mentalistes ont choisi d'augmenter grâce à la technologie leur corps et leur esprit. L'Église monclale, quant à elle, façonne la civilisation en utilisant la croyance. Afin de trouver une voie vers leur salut, à savoir une autre planète pour les accueillir, ils unissent leur capacité à contrôler les hommes et à manipuler la société.
Le voyage interstellaire est risqué. Le premier vaisseau qui le tentera, l'Estérion, ne peut prendre à son bord les membres les plus précieux de la planète, au cas où la tentative serait un échec. Autant y envoyer les rebuts d'Ester construire la nouvelle colonie - ou mourir, victimes d'un incident technique.
Parqués dans le navire, cinq mille kroptes, survivants du génocide qui visa récemment leur culture religieuse particulièrement rigoriste, et cinq mille anciens pensionnaires de l'horrible prison de Doeq partagent, sans le savoir initialement, les coursives étroites de ce mastodonte d'acier. Ce secret ne peut durer les 150 ans du voyage, que nous suivons du point de vue clinique des manipulateurs de l'ombre - et de leur décompte des pertes.
Dans cette réécriture du mythe de l'Exode, où l'espace remplace le désert, Pierre Bordage place l'espoir d'une Terre promise au sein même de l'esprit d'Abzalon : ce voyage offrira au monstre la rédemption. Un classique de la science-fiction française.
Les livres de la série « Métro » sont des romans d'anticipation sombres et baroques qui se déroulent dans un monde post-apocalyptique. Ce sont aussi des livres initiatiques dans lesquels les personnages découvrent le monde qui les entoure. Ce sont encore des romans résolument inscrit dans cette science-fiction qui, sous couvert d'un monde futuriste, nous fait réfléchir sur la société où nous vivons et sur la définition de l'humain - sur le destin, le libre arbitre, notre manière d'envisager les choix qui s'offrent à nous et sur la part d'ombre et de lumière que chaque homme porte en lui. Dmitry Glukhovsky maîtrise parfaitement son univers tant du point de vue de l'action que de l'intrigue et de ses personnages.
Le succès a été immédiat dès la sortie en 2010 de Métro 2033 et les ventes se sont maintenues à 5000 ex. par an depuis. La sortie en poche au Livre de poche est prévue ce mois de janvier 2017.
Un mariage politique force In-yo, jeune femme de sang royal, à s'exiler au sud, dans l'empire Anh. Ses frères sont morts, ses armées et leurs mammouths de guerre vaincus de longue date restent reclus derrière leurs frontières.
Seule et humiliée, elle doit choisir ses alliés avec circonspection.
Lapin, une jeune servante vendue au palais par ses parents en réparation de l'absence de cinq paniers de pigments se prend d'amitié pour la nouvelle épouse esseulée de l'empereur et en voit son existence bouleversée.
Chih interroge la domestique au crépuscule de sa vie sur les divers objets peuplant sa maison. Leurs origines forment une histoire que les archives officielles ignorent et qui pourrait déstabiliser l'empire.
Tant récit de fantasy féministe que critique virulente de la monarchie, ce premier livre de Nghi Vo met en scène l'ascension d'In-yo, qui compte peu de ressources et encore moins d'amis. Fille du Nord exilée dans un éternel été magique, L'Impératrice du sel et de la fortune façonnera l'histoire selon sa volonté.
Rive Gauche, tandis que Parn entame la reconquête du trône pastoral dorénavant occupé par Augir, et que Ta Li se lance dans l'exploration de Rive Droite et de ses territoires, Madone poursuit son rêve de Fédération.
Pourtant la mort d'Urm et les nombreuses et sanguinaires oppositions dressées contre elle lui font douter du bien-fondé de son projet. D'autant que sa fille Ionale et sa consoeur dvinn Ésia affirment avec insistance que le temps est venu pour les Métrolites de remonter à la surface.
Rive droite, Juss, Plaisance, Roy et Aube se dirigent quant à eux vers Cité, poursuivant leur quête du légendaire Maître du Temps, qui détient sans doute des informations importantes pour l'avenir des habitants de Métro 2033. Leur parcours est semé d'embûches, entre les Tourmenteurs et autres Rageurs, peuples cannibales, qui sévissent dans les galeries de Rive Droite, et la Fraternité des veilleurs de Saint-Lazare, lesquels ne voient pas d'un bon oeil l'irruption de ces habitants de Rive Gauche qui pourraient bouleverser leur ordre séculaire.
Le Maître du Temps sera-t-il la clef qui permettra à Juss et ses compagnons de comprendre ce qui se passe à la surface ? Car n'y a-t-il vraiment personne là-haut ?
Les cérémonies d'élévations, seules indications de l'état de la surface, étaient-elles le reflet de la réalité, ou bien des leurres destinés à maintenir coûte que coûte les Métrolites sous terre ?
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. Elle assiste à une répression sanglante dans le bâtiment qu'elle occupe avec ses camarades.
Elle croit aux Quartiers libres qui se construisent dans la rage et le dégoût de cette violence d'État. Mais à force d'assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les forces révolutionnaires se morcellent alors que l'autoritarisme se renforce. Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite, ce qui peut être reconstruit.
Deux années après la Dispersion, un collectif vit en clandestinité dans une maison en périphérie d'une grande ville portuaire. Pour certaines, c'est un choix :
Koma ou Faz trafiquent leur identité officielle et permettent au groupe d'acheter ce qu'elles ne peuvent créer ou réparer. Izem et ses enfants, déchu·e·s de leur nationalité, ou Alex et Pedro, condamné·e·s à cinq ans de prison, n'ont pas d'alternative.
Comment vivre et résister en clandestinité ?
Comment trouver l'énergie pour penser à demain après la déferlante répressive et les grands espoirs meurtris ?
Comment faire à nouveau confiance lorsqu'un mouvement, frémissement du passé insurrectionnel, semble se lever sur le port non loin ?
La clandestinité n'est pas la solution de tou·te·s. Zoé a commencé sa vie d'adulte en vivant cette répression, visitant régulièrement son meilleur ami, Vinyl, mutique depuis les événements traumatiques du lycée. Onik, elle, a quitté le mouvement squat pour une vie de précarité officielle, afin de ne pas abandonner sa mère et son frère. Les vies dans la légalité, surveillée en permanence, des drones à la géolocalisation, ne rencontrent pas les mêmes problèmes que celles dissimulées, mais n'en sont pas moins complexes.
Et puis, il y a Tor. La super-militante, celle qui fait le lien entre les clandestinités, qui amènent des gens vers la lutte, celle dont on tombe amoureuse, celle qui a des contacts à la préfecture. Celle qui n'a pas donné de nouvelles depuis tant de temps.
Dans une grande salle dominant les canaux enténébrés d'une cité maritime qui rappelle Venise, un homme se remémore sa jeunesse et les personnages qui façonnèrent son existence. L'intelligence de Danio Cerra lui permit d'entrer dans une école renommée alors qu'il n'était que fils de tailleur. Engagé à la cour du comte d'une cité locale, il apprend bientôt avec horreur pourquoi on le surnomme la Bête...
Le destin de Danio est bouleversé quand il reconnaît Adria Ripoli, fille d'un seigneur rival, à l'instant où elle entre dans les appartements du comte, une nuit, dans l'intention de le tuer. Destinée au pouvoir par sa naissance, Adria a plutôt choisi une vie de danger et de liberté.
Une guérisseuse déterminée à s'élever contre le destin qui lui semble alloué ; le fils frivole d'une famille fortunée ; un étudiant hésitant à devenir libraire ; une fille de duc décidée à ne se plier ni au mariage ni à la broderie ; et surtout, au coeur de ces existences et de tout un pays, deux chefs de mercenaires dont la rivalité risque de déstabiliser un monde dont le chef religieux s'avère plus décadent que vertueux.
Malgré l'omniprésence de la rivalité entre les deux mercenaires, comme toujours les femmes sont les chevilles ouvrières de la pensée et des romans de Kay, et le MoyenÂge, le temps de tous les possibles.
"Vous auriez de très jolis pieds si vous en preniez soin, dit la vierge Bethan.
' Ch'est bien aimable à toi, répondit Cohen le Barbare. Mais des pédicures j'en rencontre pas chouvent dans ma profechion." Octogénaire, borgne, chauve, édenté, Cohen, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ?
Car une étoille rouge menace de percuter le Disque-monde, dont la survie repose sur le sorcier calamiteux : dans son esprit brumeux se tapit le Huitième Sortilège' Avec une distribution prestigieuse dans les seconds rôles : le Bagage, l'In-Octavo, Herrena la Harpie, Kwartz le troll, Trymon l'enchanteur maléfique et, naturellement, la Mort.
Une aventure fantastique sans précédent. Ou peut-être une gigantesque fumisterie, plus encore que La Huitième Couleur.
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l'espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la Galaxie :
Des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d'autres humains.
La pilote, couverte d'écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables. Le médecin et cuistot de bord occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort. Le capitaine humain, pacifiste, aime une alien engagée dans la guerre. L'IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang.
Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d'un an vers une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d'une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l'amour sous toutes ses formes.
Loin de nous offrir un space opera d'action et de batailles rangées, Becky Chambers signe un texte tout en humour et en tendresse subtile, et réussit le prodige de nous faire passer en permanence de l'expérience d'un exotisme avéré à la sensation d'une familiarité saisissante.
En 2033, un épisode apocalyptique a chassé les humains de la surface, désormais inhabitable.
À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie.
Des communautés sont installées le long des lignes de métro et dans les stations accessibles, plus ou moins en contact, souvent en conflit ; la lecture et l'écriture ont quasi disparu ; la surface est crainte parce que irradiée ; Rive Droite est un lieu maudit.
Lovelace, intelligence artifi cielle née à bord du Voyageur à la fi n de L'Espace d'un an, accepte de se transférer à bord d'un corps synthétique. Devenir humaine, une chance ?
À ses côtés, Poivre, mécano, l'aide de son mieux.
Ancienne enfant esclave libérée par miracle, grandie seule sur une planète ravagée, elle aussi a dû lutter pour accéder pleinement à l'humanité et se construire une vie, sinon ordinaire, du moins normale.
Libration - nom d'un point de l'espace en équilibre entre deux astres, zone de stabilité mouvante qui accompagne les planètes dans leur danse - raconte l'histoire de ces deux femmes. Chacune à sa façon s'arrache à une vie liminale pour se tailler une identité, conquérir l'indispensable : la dignité.
Becky Chambers, au lieu de prolonger l'histoire des personnages de L'Espace d'un an, l'élargit. Sa tendresse et sa lucidité nous o rent des pages déchirantes, et un chant d'amour plein de confi ance et de courage.
Le pays d'Île-Rien succombe à l'invasion des Gardiers, peuple prédateur venu d'une autre dimension, aux armes dévastatrices et aux intentions inconnues. Nul ne saurait les arrêter.
Nul sauf peut-être Trémaine Valiarde, la fille du douteux Nicholas, lui-même mystérieusement disparu.
Accompagnée d'un sorcier ami de son père et de deux guerriers syprians issus d'un univers parallèle, munie d'une sphère où est emprisonné son oncle le sorcier Arisilde, elle a embarqué sur le paquebot Ravenna, ultime bastion et dernier espoir des forces d'Île-Rien. L'objet de leur quête : découvrir qui sont les redoutables Gardiers et d'où ils viennent.
Mais les Gardiers ne sont pas le seul mal dans ce monde tumultueux, et une ancienne terreur rôde dans les salles ornées et les ponts sombres du vaisseau des airs Ravenna - une force si malveillante et énigmatique que même le pouvoir croissant de la sphère des sorciers pourrait ne pas suffire à sauver l'Ile-Rien de la ruine totale.
Esther, archécologue lyonnaise de son état, est assermentée pour se servir en photos et vidéos dans les bases de données des utilisateurs de smartphones des générations passées, afin de mener à bien des rénovations d'espaces naturels. Quand elle s'aperçoit que dans son archivage de téléphone une vidéo de l'appartement où elle vivait pendant le confinement du printemps 2020 a été modifiée, elle ne prend pas la chose à la légère et comprend vite qu'elle n'est pas seule à être impactée.
Mais se met-on en chasse simplement pour récupérer un balcon fleuri sur une vidéo ?
Au fil des cinq actes de ce récit, Esther n'a de cesse d'essayer de comprendre ce qui se joue à l'échelle intime (le vol de ce souvenir l'a-t-il changée ?) et de la société (une manipulation de masse est-elle en cours ?), ce qui nécessite de savoir qui est derrière tout ça : un humain ou une machine ?
Au rythme effréné de sa quête, Esther cible des partenaires - un flic de Dijon, spécialisé dans la traque de pédophiles, une comédienne devenue public analyst pour un théâtre de Lille, un youtubeur angevin, une chercheuse en intelligence artificielle recluse dans la banlieue d'Amiens -, en fonction de la nature du souvenir qui leur a été ou sera « volé », et les persuade de l'aider à tisser la toile qui permettra de résoudre la folie à l'oeuvre.
Car il y a bien folie. Qui ou quoi que ce soit qui orchestre ce détournement, il a été débordé par ses intentions ou ses troupes... D'ailleurs, la société tout entière est en ébullition, car les manifestations antigouvernementales qui se multiplient partout en France, à coups de mots d'ordre sur les réseaux sociaux, deviennent de plus en plus incontrôlables.
Le dernier chapitre, qui occupe un tiers du roman et concerne la « chercheuse recluse », se double d'un époustouflant plan-séquence relatant la visite à Lyon de la Première ministre du gouvernement écologiste du moment, en pleine émeute des foulards blancs...
Max et Alan Langley, deux frères jumeaux, se retrouvent à l'enterrement de leur père après des années de séparation.
La vie leur a fait prendre des chemins diamétralement opposés et leur ressemblance, jadis frappante, n'est plus qu'un lointain souvenir. Forcés de cohabiter pour mettre de l'ordre dans les affaires paternelles, ils découvrent de vieux secrets profondément enfouis qui ravivent leur ancienne rivalité. Se joint bientôt à eux la voisine, Millie, qui aimerait elle aussi en savoir davantage sur ses origines, le tout sous le regard d'un mystérieux astronaute qui semble hanter le trio depuis toujours...
La majorité des chapitres se composent d'extraits des autobiographies de Max, Alan et Millie. Le regard de ces trois personnages sur la mort de Paul Langley et sur les apparitions d'un astronaute au beau milieu de la nuit permet d'effleurer l'objectivité à travers ces trois subjectivités.
Leurs relations, pleines de ressentiments et de nondits, sont aussi explorées face au deuil auquel ils font face.
« Chaque histoire a trois facettes, paraît-il : la vôtre, la mienne et la vérité. » Un quatrième personnage, auteur de cette dernière citation, n'est autre que le créateur du blog unravelingtheparadox.
Com. Site Web obsédé par cette affaire de fantôme, il découpe les mémoires de nos trois personnages, les annote de détails et de nouvelles clés de compréhension et y adjoint des documents et articles.
Joshua Chaplinsky nous propose ici un roman métatextuel postmoderne étonnamment maîtrisé et... lisible. Si la forme peut dérouter, aucun effort particulier n'est exigé du lecteur, qui n'aura qu'à se laisser porter pour découvrir ce texte d'une linéarité finalement surprenante.
Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise le legs de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-monde. (Vous y êtes ? Nous y sommes.) La succession s'y opère de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi procède le mage. Puis il meurt.
Or il apparaît que le huitième fils en cause est' une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n'a vu pareille incongruité.
Trop tard ; la transmission s'est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps'
Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ?
Quatre personnages - un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d'élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l'échiquier de la société sans percevoir qu'il est piégé dans des fictions confortables dont il n'est pas le seul acteur.
Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route.
Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l'irréversible.
Et des IA...
On pense à William Gibson, Iain M. Banks (en particulier l'époustouflant Inversions) pour la littérature SF, et à Person of Interest, Mr Robot et Blacklist, pour les séries télé.
Trémaine vit à Vienne, la capitale d'Île-Rien. Ce pays insulaire mêle une industrialisation naissante assez similaire à celle de la fin du XIXe siècle anglais à une grande présence de magiciens. Incapable de lancer de sortilèges elle-même, cette jeune femme les fréquente par héritage familial : la « sphère » de son oncle, qui garde en mémoire sa dernière incantation, est un espoir pour sauver Île-Rien. Depuis des années, d'étranges conquérants attaquent le pays : les Gardiers semblent apparaître au milieu de la mer, à l'ouest, et pilonnent la capitale, presque sans subir de perte depuis les airs, à bord de puissants dirigeables.
Sur Syrnai, le héros de son clan, Ilias, a pour tâche d'explorer l'ancien repaire d'un sorcier qu'il a vaincu voilà plusieurs années. Hélas, ce qu'il y trouve est plus qu'inquiétant : une quinzaine de sorciers l'occupent désormais. Effrayé, il contemple pour la première fois un dirigeable noir, sans comprendre de quoi il s'agit.
Le lecteur, lui, reconnaît sur Syrnai ceux qui envahissent Île-Rien.
Trémaine est profondément pragmatique, au point parfois d'en devenir froide. Souvent cynique, elle cache des tendances suicidaires. Bien entourée de vieux amis de son père, qu'ils soient magiciens comme Guillaume ou espions comme André, ou de jeunes apprentis comme Julia, Trémaine semble intimement seule.
Quant à Ilias, c'est un héros au même titre qu'Hercule ou qu'Achille pourrait l'être. Son passé ambigu mêle échecs et réussites, moments d'hubris et de gloire.
Et son Iolaos, son Patrocle, c'est Giliead, un maudit, un paria, pourtant devenu le frère adoptif d'Ilias. Leur amitié sincère et touchante crée chez le lecteur un équilibre avec la solitude exacerbée de Trémaine.
Koli, Monono, Tasse et Ursala étaient en grand danger à la fin des Épreuves de Koli. Suivant le signal de « l'Épée d'Albion », ils avaient embarqué sur l'Océan.
Alors que leur navire s'échoue, ils sont sauvés par un immense bateau en fer, sur lequel vivent Paul, Lorraine et leur fils, Stanley. Leur comportement est étrange. Ursala et Monono suspectent rapidement Paul et Lorraine d'être des techs, et non des humains. Quant à Stanley, il oscille entre l'immonde et l'effrayant. En effet, lorsqu'il est en forme, il est extrêmement hostile envers les nouveaux venus. Le reste du temps, il est apathique, après que ses parents l'emmènent prendre son traitement. Peu à peu, nous allons en apprendre davantage sur leurs étranges sauveurs. Ou geôliers, peut-être.
À Mythen-Croyd, Toupie triomphe face aux attaques des forces d'Half-Ax. Bien qu'elle en retire un puissant tech, un véhicule blindé et armé, elle n'en reste pas moins dans une position difficile. Le tech de son mari a été détruit, événement qui le déchoit de son statut de Rempart. Le grand-père de ce dernier est désormais complètement sénile. Une crise de commandement apparaît donc dans le village natal de Koli : son amie d'enfance, Toupie, bien qu'appréciée de tous, fait trop peu de cas des tractations politiques pour se concentrer sur ce que cache Half-Ax, et leur probable nouvelle attaque.
Une troisième narratrice intervient désormais : Monono, qui accompagne Koli depuis son exil. Grâce à son récit, nous en apprenons davantage sur la fin de l'hégémonie humaine, sur la guerre et les technologies qui nous ont fait chuter. Elle nous perd, se joue de nous avec ses airs innocents.
Peut-être fallait-il imaginer dès le premier volume qu'une intelligence artificielle plus que centenaire avait d'autres intérêts que ceux d'un jeune adolescent comme Koli...
Nouvelles de la mère patrie est un recueil de textes écrits à l'origine pour la presse russe, car avant même d'être auteur, Dmitry Glukhovsky est journaliste. Un journaliste sorti de l'école qui forme aujourd'hui, comme elle le faisait hier, les journalistes du Kremlin. Comme tous ceux de sa génération, il est le témoin des chan- gements que traverse la Russie : un pas en avant, deux pas en arrière. Une Russie, où il n'a jamais fait bon d'évoquer et encore moins de coucher par écrit certains sujets sensibles : le pouvoir, ses dérives, ses compro- missions, sa corruption... C'est bien dans la lignée des auteurs de science-fiction soviétiques qu'il inscrit son oeuvre, de manière générale, et les nouvelles qui composent ce recueil, en particulier. On pense aux frères Strougatski, bien sûr, dont les romans pourtant truffés de critiques à l'égard du régime ont toujours échappé à la censure ; à croire que la métaphore se joue de l'esprit retors des bureaucrates censés débusquer la moindre velléité d'insoumission.
Quand Glukhovsky écrit ces récits, c'est à ses concitoyens qu'il les destine, et peu importe qu'ils soient refusés par des directeurs de rédac- tion (après avoir été dûment rémunérés), il les pu- blie quand même sur ses propres réseaux. Pour un lecteur occidental, la fenêtre qu'il ouvre sur le quotidien des gens du peuple comme sur celui des affidés du pouvoir peut ressembler à un mi- roir déformant tant on a l'impression que l'auteur prend le pas sur le journaliste pour forcer le trait sur la naïveté des uns et les compromissions des autres. Malheureusement, la fiction n'est pas très loin de la réalité.
Rien ni personne n'échappe à la plume acerbe de l'auteur, à commencer, bien sûr, par le numéro 1 (qui échange parfois sa place avec le numéro 2) - le Leader de la Nation -, suivi de près par les strates corrompues de l'adminis- tration, les mafieux reconvertis en hommes d'af- faires, les nouveaux riches, les gens modestes, les travailleurs immigrés, les flics honnêtes, les journalistes, la télévision, l'alcoolisme omnipré- sent, les extraterrestres, le diable et ses hordes de démons, et les habitants oubliés des steppes sibériennes. Chacun reçoit son dû, qui pour ses vices, qui pour sa complaisance, qui pour sa naïveté et son incapacité à ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. L'absurde et le fantastique, qui jalonnent le quotidien russe, ne sont jamais loin, et l'on se surprend même parfois à ressentir de la tendresse pour certains protagonistes.
Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s'égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n'est pas fichu de s'en tirer proprement. Son père, au désespoir, l'observe depuis le muret de pierres.
"Il manque pas de coeur, fait-il à l'oncle Hamesh.
' Ah, dame, c'est le reste qu'il a pas." Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l'embauche la Mort l'emporte sur son cheval Bigadin.
Il faut dire que la Mort a décidé de faire la vie ; et l'assistance d'un commis dans son labeur quotidien lui permettrait des loisirs.
Mais' est-ce bien raisonnable ?