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alfred dreyfus
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Alfred Dreyfus, l'officier innocent qui donna son nom à l'Affaire bouleversant la France et le monde au tournant du XXe siècle, est demeuré l'inconnu de l'Histoire. Son combat est pourtant celui d'un homme défendant son honneur et celui de sa famille, oeuvrant à la vérité et à la justice. Celui aussi d'un patriote viscéralement attaché aux valeurs démocratiques de la France libérale et républicaine, reconnu en cela par les dreyfusards vouant leur vie à la cause de l'innocent. Enfin celui d'un soldat d'exception contraint de renoncer à sa carrière par suite d'une dernière injustice mais engagé durant toute la guerre de 14-18 jusqu'à la victoire.
Demeuré pour la postérité le « capitaine Dreyfus », il adopta l'écriture comme un principe de survie et un acte de vérité, restituant l'histoire vraie d'un homme et d'une humanité espérant dans la justice. À la dernière humiliation d'une réhabilitation complète qui lui était refusée, il opposa l'exactitude de sa parole et la langue de la vérité. Pourtant, une large part de ses écrits demeure inconnue, tandis que ses livres et articles publiés semblent définitivement perdus dans le passé. La force et le sens du combat de Dreyfus disparaissent.
Les Lettres d'un innocent, suivies trois ans plus tard de son journal de l'île du Diable, Cinq années de ma vie, ne sont qu'une partie des écrits de l'homme résistant à la raison d'État et à la persécution raciale qui allaient progressivement submerger l'Europe - et que préparait déjà la violence coloniale.
Les OEuvres complètes du capitaine Dreyfus, pour la première fois réunies et publiées par deux historiens de renom, révèlent ce que fut la destinée d'un homme - à la patrie et à l'humanité reconnaissantes. Une vie à la modernité civique et politique évidente, qui nous parle et nous émeut comme rarement. Avec Dreyfus dans le texte, c'est l'Affaire tout entière qui nous revient au présent. -
Écrire, c'est résister ; correspondances, 1894-1899
Alfred Dreyfus, Lucie Dreyfus
- Folio
- Folio Histoire
- 7 Novembre 2019
- 9782072865480
Innocent du crime de haute trahison dont on l'accuse et condamné à l'issue d'un procès inique, dégradé devant vingt mille Parisiens, déporté en Guyane sur l'île du Diable, le capitaine Dreyfus s'est battu pour la justice et son honneur dès le premier jour de sa mise au secret, le 15 octobre 1894. Son courage face à l'effondrement de son existence et l'enfermement à vie s'exprime tout entier dans ses lettres de prison et du bagne qu'il adresse à sa famille, à commencer par sa jeune épouse. Avec elle se noue une exceptionnelle correspondance qui défie le temps, l'éloignement et l'épreuve terrible de la détention. L'écriture épistolaire, malgré la censure et les délais d'acheminement du courrier, devient pour Alfred et Lucie le lieu de leur résistance et de leur amour pendant cinq longues années.
La violence de l'État quand il se trompe de coupable et s'obstine, l'antisémitisme larvé, les valeurs portées par les Dreyfus de confiance inébranlable en la justice de leur pays, d'honneur, de solidarité, la possibilité de survivre en s'écrivant : dans ces lettres, tout résonne avec notre siècle.
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Affaire d'Etat, l'affaire Dreyfus est aussi l'affaire d'un homme qui n'a cessé de chercher à restaurer son honneur. Un homme qui demeure finalement bien peu connu, mais qui se dévoile dans son intimité au fil de cette correspondance inédite avec la marquise Arconati Visconti. De 1899 à 1923, ces 458 lettres - la plupart étant de lui - révèlent non seulement Dreyfus après l'Affaire, mais aussi des points essentiels de l'histoire de France. Marie-Louise Arconati-Visconti (1840-1923), fille du journaliste et homme politique Alphonse Peyrat, était une femme influente dans les salons parisiens en même temps qu'une républicaine laïque. Riche collectionneuse et mécène, elle fut une grande amie du capitaine Dreyfus, qui disait des déjeuners chez elle qu'ils étaient « une joie pour l'esprit et un plaisir pour le coeur » - un si grand plaisir qu'il l'a prolongé par des lettres à cette femme droite et passionnée.
Lettre après lettre, nous voyons défiler les vingt premières années du siècle : la fin de l'Affaire, le vote de la loi de séparation des églises et de l'État, les premières années de la SFIO, le ministère Clemenceau et les grèves, le transfert des cendres de Zola au Panthéon, la Grande Guerre et nous rencontrons des figures essentielles de l'histoire française : Émile Combes, Jean Jaurès, Clemenceau, Aristide Briand, mais aussi des figures moins connues comme les historiens Auguste Molinier et Gabriel Monod qui ont apporté leur soutien à Dreyfus tout au long de l'Affaire. C'est enfin et surtout le portrait de l'homme Dreyfus, plus engagé dans les combats politiques qu'on ne l'aurait pensé, ne cédant rien sur son honneur ni sur celui de la France. Cette correspondance inédite est un apport considérable à ce qu'avait écrit Dreyfus dans ses deux livres de souvenirs (Cinq années de ma vie, 1901, Carnets, posth., 1998). Une découverte capitale et un témoignage passionnant.
L'édition est établie et préfacée par Philippe Oriol qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l'Affaire Dreyfus et a écrit une Histoire de l'affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Les Belles Lettres, 2014). -
Les lettres, souvent bouleversantes, adressées par Dreyfus à sa femme, au cours de sa captivité. Une immense leçon de sincérité et de courage.
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Carnets (1899-1907) : Édition établie par Philippe Oriol
Alfred Dreyfus
- Calmann-Lévy
- 7 Janvier 1998
- 9782702128220
" Un remarquable travail " Jean-Denis Bredin L'affaire Dreyfus est une guerre de douze ans. Lorsque Zola publie J'accuse en janvier 1898, Dreyfus, qui a déjà passé trois années entières à l'Ile du Diable, est à peine à la moitié de son parcours vers la réhabilitation. Et lorsque le président de la République intervient en 1899, après le Conseil de guerre de Rennes, c'est pour lui octroyer seulement la grâce : il est libre, mais pas innocent.
Commence alors la période la moins connue de l'Affaire : celle pendant laquelle Dreyfus et les fidèles demeurés à ses côtés font la preuve que les pièces amassées par l'accusation ne sont que des faux empilés sur d'autres faux, et que toute cette histoire n'est qu'une effrayante erreur judiciaire.
Sur ces sept années de combat, on manquait jusqu'ici du témoignage de l'intéressé, dont on n'avait que des bribes incertaines. Philippe Oriol a retrouvé les cinq " cahiers d'écolier " où Alfred Dreyfus a consigné, de son écriture appliquée, le détail de son labeur acharné. Il ne s'est pas contenté de les sortir de l'oubli ; il les a enrichis d'un millier de notes rédigées notamment à partir des lettres elles-mêmes inédites qui dormaient dans des bibliothèques.
L'intérêt de ces Carnets est d'abord de nous documenter sur les années 1899-1907, jusqu'au l'arrêt qui innocente complètement Dreyfus. On y voit passer les grandes figures de Zola, de Jaurès, de Bernard Lazare, celle aussi de son infatigable et admirable frère Mathieu.
Mais il est aussi de nous livrer de Dreyfus un portrait de chair. Lui qu'on a si souvent dépeint comme une " marionnette de zinc " laisse ici passer ses émotions, ses colères et ses espoirs. Il prend vie en rédigeant le récit des événements qui lui rendent son honneur -
Ecris-moi souvent, ecris-moi longuement ; correspondance de l'ile du diable
Alfred Dreyfus, Lucie Dreyfus
- MILLE ET UNE NUITS
- 27 Octobre 2005
- 9782842058777
Le samedi 15 octobre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, officier d'artillerie, est arrêté dans les bureaux du ministère de la Guerre à Paris, sous l'accusation de crime de haute trahison. Dreyfus clame son innocence, ne comprend pas le crime dont on l'accuse. Sa mise au secret lui interdit de rencontrer sa femme. Il n'est autorisé à lui écrire que le 4 décembre 1894. Commence alors avec Lucie une correspondance exceptionnelle, moyen d'une résistance à l'écrasement, principe de survie à l'enfermement, lien ultime et décisif avec l'être aimé et la civilisation. Pendant près de cinq ans, jusqu'à son retour en France le l" juillet 1899, avant et pendant sa déportation sur l'île du Diable, ils échangent de très nombreuses lettres, malgré les obstacles qu'y met l'administration pénitentiaire.
Jamais leurs lettres n'avaient été assemblées de manière à reconstruire leur correspondance croisée. Elles donnent à lire une tragédie humaine, une histoire d'amour profonde et superbe et un combat pour la justice et la vérité. Les lettres de Lucie Dreyfus, pour une grande part inédites, révèlent le rôle méconnu qu'elle tint dans l'Affaire et auprès de son époux.
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Lettres d'un innocent / Alfred Dreyfus http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4941c
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Au bagne, Alfred Dreyfus tient un journal, fragmentaire sans doute, bouleversant de sincérité.
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Cinq années de ma vie, 1894-1899 : l'autobiographie de l'accusé de l'affaire Dreyfus
Alfred Dreyfus
- Books on Demand
- 10 Avril 2021
- 9782322274673
Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études.Je fus reçu en 1878 à l'École Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'École d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris.Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'École centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque.Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'École supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'École supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'École de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893.La carrière m'était ouverte brillante et facile; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...
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Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études.Je fus reçu en 1878 à l'École Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'École d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris.Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'École centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque.Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'École supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'École supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'École de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893.La carrière m'était ouverte brillante et facile; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...
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Lettres d'un innocent ; j'accuse... !
Alfred Dreyfus, Emile Zola
- Jacques Flament
- 19 Juin 2023
- 9782363365743