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Vrin
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Chaque volume de la collection « Thema » propose une approche pluraliste d'une notion susceptible d'être mise au programme des enseignements de philosophie générale. Il consiste dans un ensemble limité de contributions vouées chacune à l'analyse et à l'interprétation d'un moment significatif de l'histoire philosophique de cette notion.
Afin d'éviter la dispersion des connaissances et d'ouvrir un accès aux doctrines mêmes, aux questions originales qu'elles soulèvent et aux profondes transformations qu'elles font subir à la notion, chaque volume consacre à ces seuls moments forts de larges exposés rédigés par des historiens de la philosophie spécialisés dans l'étude d'une période ou d'un auteur. -
Fidèles à l'esprit de rigueur et de clarté qui caractérisait, dans cette même collection, les volumes consacrés à la Nature et au Corps, les contributions sur le Pouvoir présentées ici ont à coeur de mobiliser les ressources non seulement politiques, mais aussi logiques, épistémologiques, métaphysiques, théologiques ou esthétiques, de la tradition philosophique, afin de tenter de donner consistance à une notion réputée confuse et de mieux cerner les enjeux spécifiques de notre temps.
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Ce volume, consacré à la notion de "pulsion", s'ouvre par un longue contribution d'Yves-Jean Harder qui, à travers une mise en relation des textes platoniciens et freudiens, s'efforce de faire apparaître l'originalité de l'investissement pulsionnel du philosophe. Il accueille, en outre, trois analyses détaillées de la manière dont la notion de "pulsion" s'est élaborée chez les trois auteurs modernes qui lui ont donné une place de choix au sein de leur entreprise philosophique propre : une contribution de Patrick Wotling sur la détermination, chez Nietzsche, de la pulsion comme processus affectif de production d'interprétations; une contribution de Jocelyn Benoist sur la connexion du psychique et du somatique dans le concept de pulsion chez Freud, et sur la "pulsion de mort" comme clé de la compulsivité de toute pulsion; une contribution de Bruce Bégout sur la formation chez Husserl du concept d'une "intentionnalité pulsionnelle" comme élément originel de la vie subjective. Le volume comprend également une contribution de Jean-Christophe Goddard sur l'introduction, chez Fichte, du concept de pulsion au coeur de la philosophie morale, une contribution de Vincent Stanek sur la pulsion comme manifestation privilégiée de l'acte de la volonté chez Schopenhauer, une contribution d'Arnaud François sur la possibilité de penser, chez Bergson, l'élan vital comme pulsion, et la pulsion comme liberté, enfin une contribution d'Alexander Schnell sur le statut transcendantal de la pulsion dans l'ouverture au monde chez Heidegger.
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Fichte ; la philosophie de la maturité (1804-1814) ; réfléxivité, phénoménologie, philosophie
Jean-christophe Goddard, Marc Maesschalck
- Vrin
- Bibliotheque D'histoire De La Philosophie
- 9 Octobre 2003
- 9782711616466
L'intérêt de la recherche internationale pour la dernière philosophie de Fichte n'a cessé de croître. C'est dans cette dynamique de découverte et d'enrichissement que s'inscrit le présent volume, qui non seulement offre une interprétation originale des principaux moments spéculatifs et systématiques de la dernière période (les exposés de la Doctrine de la science de 1804, 1810, 1811, 1812 et 1813), mais exploite également les textes des tout derniers manuscrits (1814) du journal philosophique de Fichte encore inédits (le Diarium).
Dans une première partie ont été rassemblés les articles traitant des questions fondamentales de la période de Berlin : le rapport de l'ontologie et du transcendantalisme, de l'absolu et du phénomène, l'essence de la manifestation, la doctrine de l'image, la théorie de la réflexivité. Une seconde partie éclaire trois des grands aspects de la philosophie appliquée de Fichte dans cette même période : la théorie de la religion, de l'Etat et de l'éducation. Enfin, une troisième partie rassemble les textes qui articulent et confrontent la démarche spéculative et phénoménologique du dernier Fichte aux traditions philosophiques contemporaines que sont l'hégélianisme, le perspectivisme nietzschéen, la phénoménologie husserlienne, le cognitivisme. -
La philosophie fichtéenne de la vie : Le transcendantal et le pathologique
Jean-christophe Goddard
- Vrin
- 7 Octobre 2002
- 9782711613991
Fichte, auteur marginal, réputé obscur et souvent délaissé, a vu sa gloire éclipsée par celle de Hegel. Celui-ci souhaita néanmoins reposer pour l'éternité auprès de son aîné. Fichte, par aversion pour toute contrainte scolaire, fut si soucieux de ne pas entraver la libre réflexion de son lecteur, et servit si mal la cause de ses glossateurs, que tout le XIXe siècle allemand, et même français, finit, sans le savoir, par parler sa propre langue, et par accomplir comme des actes suprêmement personnels et novateurs ceux-là mêmes auxquels il avait pourtant lui-même invité.L'un des enjeux de la lecture ici suggérée est d'établir, à travers la continuité du projet fichtéen de part et d'autre de la ligne de fracture constituée par l'accusation d'athéisme, l'unité originaire de la philosophie du moi et de la philosophie de l'absolu. Si le philosophe chrétien rejoint ainsi l'athée de rigueur, c'est qu'il y a dans le christianisme, comme le note Gilles Deleuze, « un germe d'athéisme tranquille », la totalité de l'événement christique enseignant à l'homme à ne plus se vivre tout à fait comme une essence, mais plutôt comme un accident.