Non loin de San Francisco se trouve Mill Valley, petite ville du nord de la Californie tranquille, sans histoire, où tout le monde connait tout le monde. Miles Bennell est le médecin du coin ; il a grandi à Mill Valley, et sans surprise, c'est là qu'il exerce. Or voilà que des gens viennent le voir, non pas pour consulter mais pour faire part d'un phénomène curieux : l'un estime que son épouse n'est plus la même, l'autre a l'impression que son frère a changé imperceptiblement. Oh, jamais grand-chose, non. Juste le sentiment persistant, déplaisant, que l'autre n'est plus la personne que l'on connait. Comme si elle avait été remplacée par...
Quelque chose d'autre. Etrange impression, en somme, et un mystère qui monte d'un cran quand Miles Bennell découvre un cadavre. Un corps d'adulte, certes, mais dépourvu de la moindre lésion, la moindre marque. Un corps aussi lisse et propre que celui d'un nouveau né ; comme s'il n'avait jamais vécu.
Et au fait, que sont ces cosses géantes dans les caves ?
Absolu classique de la science-fiction paranoïaque publié au coeur de la guerre froide, Body Snatchers - L'Invasion des profanateurs a réinventé le thème de l'invasion extraterrestre.
Afin d'enrichir cette réédition, une ample postface signée Sam Azulys, scénariste et docteur en philosophie, analyse les motifs du roman de Jack Finney et la nombreuse descendance cinématographique de son roman. Qu'on en juge : quatre adaptations officielles, dont les fameuses versions de Don Siegel en 1956 et de Philip Kaufman en 1978.
Pour remonter dans le passé, il n'est pas nécessaire d'utiliser une machine à voyager dans le temps. Il suffit de s'imprégner de l'époque dans laquelle on désire se rendre, de se dépouiller de toutes les pensées qui vous ancrent dans le présent et de se conditionner mentalement et physiquement pour être projeté dans un monde qu'on croyait perdu. Telle est la théorie du Pr Danziger.
Recruté pour ce projet qui a secrètement l'aval et le soutien logistique du gouvernement américain, Simon Morley doute, hésite... Mais la curiosité et le mystère qui entoure le suicide d'un aïeul de son amie Kate finissent par le décider. Installé dans un appartement d'un vieil immeuble new-yorkais demeuré intact, il se comporte comme un homme de la fin du XIXe siècle et, un soir de neige, après des jours d'efforts et d'attente, le miracle se produit...
Récit conjuguant les témoignages écrits et visuels (de nombreux dessins et photos accompagnent le texte), Le voyage de Simon Morley a été récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire en 1994.
«Il fallait qu 'ils m'aident à m'évader. Il le fallait ! Il le fallait à tout prix. Les mots se reformaient sans cesse dans ma tête, si bien que bientôt ils perdirent tout sens. Je les avais prononcés pour la première fois quelques secondes après mon réveil. Il était 6 h 30 et je m'attardais au fond de ma couchette, prêtant l'oreille à la grande rumeur creuse qui montait du quartier cellulaire. Je fermais les yeux, cherchant à retrouver le sommeil, mais sans y parvenir. Et, brusquement, un gardien apparut sur la galerie et m 'appela : Jarvis ! J'eus beau me dire qu'il pouvait avoir cent mille raisons de m'appeler, je ne pouvais me leurrer. Je savais ce qui m'attendait - Je le savais pertinemment et c'est alors que les mots se formèrent dans mon esprit : Il faut qu'ils m'aident à m'évader.»