Coups de coeur Dédicaces !
Alors que des négociations sont en cours sur l'élargissement de l'Union européenne à l'Albanie, Karl Auer, haut fonctionnaire autrichien en poste à Bruxelles, se rend à Tirana où il tombe amoureux de Baia Muniq, brillante juriste albanaise chargée des pourparlers avec la Commission européenne. Au même moment, autour du Premier ministre albanais, on travaille à améliorer l'image du pays dans l'opinion ; il faut rappeler aux Européens que le héros national albanais, Skanderbeg, n'était pas musulman mais chrétien, et fut au quinzième siècle le défenseur de la chrétienté. Son casque légendaire est conservé au Musée d'histoire de l'art de Vienne. Les Albanais n'auront qu'à réclamer solennellement la restitution de ce symbole pour que leur pays apparaisse enfin sous un jour différent. Mais voici qu'à Vienne, soudain, le casque de Skanderbeg disparaît...
Tel est le point de départ de ce roman riche en péripéties où fiction et actualité politique s'entrelacent de façon jubilatoire jusqu'à une fin ironique et imprévisible quand survient l'épidémie de Covid-19.
Après La Capitale, paru en France en 2019, L'Élargissement est le deuxième roman que l'auteur, né à Vienne en 1954, consacre à l'Europe. En cours de traduction dans une vingtaine de langues, il confirme que Robert Menasse, héritier des Lumières, est l'un des plus grands romanciers d'aujourd'hui.
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
Brésil, État de l'Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d'une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales.
S'initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d'Amazonie et notamment à la prise de l'ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s'engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l'entourent et pour elle-même.
Le roman de Patrícia Melo nous embarque entre réalité et cauchemar, dans une enquête où la violence prime sur la loi. En choisissant de tenir son intrigue dans l'État de l'Acre, dans le ventre de la jungle, l'autrice brésilienne montre la violence infligée aux femmes, mais aussi à la nature : celles qu'on tue dans l'indifférence.
Ce livre est celui d'un paysage de pierres, de rivières et d'ombrages, celui d'une colline abîmée par la cupidité d'un homme, un notaire sans scrupule qui en ces lieux ouvre la porte à toutes les bassesses. Mais de cette colline s'élève une voix, celle de la rébellion des femmes dont le corps est la cible de toutes les offenses, dont le courage a la puissance du poème.
Il vivait aux fins fonds du futur, le pronom "je", disparu, était remplacé par le pronom "nous". Dans un monde dépourvu d'amour, il osa aimer la jeune femme de son choix. Dans un monde ayant perdu toute trace de civilisation et de science, il eut le courage de chercher et de trouver la science. Il fut condamné à mort car il avait commis le péché impardonnable : il s'était distingué de la masse sans esprit. Il était homme. Anthem fut d'abord publié en Angleterre en 1938, puis réécrit pour l'édition américaine en 1946. Ayn Rand, comme le fera plus tard George Orwell dans 1984, décrit un des futurs possibles de notre civilisation. Une vision terrifiante, l'interdiction de se distinguer de son voisin, de penser par soi-même ou d'être original. Les hommes vivent et dorment dans des bâtiments géants où ils ne sont jamais seuls. L'idée de progrès a disparu ainsi que la liberté.
Jeanne Doucet, nez au service de grands parfumeurs, est sollicitée pour une étrange mission. Elle doit humer le coeur d'une sainte, Émérence, en vue d'une béatification. Face à cet organe sec dont se dégage un parfum indéfinissable, Jeanne est bouleversée, sa vie bascule. Comme si l'esprit qu'il renfermait s'emparait d'elle. À travers les âges, elle perçoit une peine indicible et d'innommables souffrances. Hantée par Émérence, assaillie de visions, elle n'aura de cesse de percer son secret. Désormais, c'est bien son coeur qui la guide sur ses traces. Peut-être, à travers ce mystère, est-ce une part d'elle-même qu'elle cherche à retrouver... Franck Maubert nous entraîne sur des chemins fantastiques à la croisée du merveilleux et du mystique.
« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu'il n'allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu'il ne meure. C'est l'histoire de quelqu'un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »Panayotis Pascot s'attaque d'une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu'il tisse pour composer un récit autobiographique aussi acide qu'ultralucide. La relation au père, l'acceptation de son homosexualité et la dépression s'enchevêtrent ici dans un violent passage à l'âge adulte. Mais la lumière en sort toujours, d'un regard, d'une façon d'observer le quotidien avec autant de tendresse et d'humour que de clairvoyance.
« Je suis une fille de mon époque. J'ai découvert l'amour en même temps que #MeToo. Ça ne me concernait pas, pas plus que ça ne m'a affectée. Ma jeunesse me servait d'immunité, j'avais un amoureux, et il me semblait que si je devais croiser la route d'un porc un jour, j'en mourrais. Je me trompais sur tous les points ».
Un monde plus sale que moi est le roman des jeunes filles de #MeToo, celles qui avaient 17 ans en 2017, celles dont on se dit qu'elles sont nées suffisamment tard, dans un monde suffisamment progressiste pour que rien ne puisse leur arriver, mais qui ne sont en réalité pas plus protégées que leurs aînées de la violence des hommes. C'est l'histoire de toutes ces filles qui croyaient devenir femmes alors qu'elles devenaient proies. C'est l'histoire d'une époque - la nôtre.
Capucine Delattre est née en 2000. Éditrice et autrice, elle s'intéresse particulièrement aux questions de la domination masculine, du mythe de l'émancipation par la sexualité et de la condition de victime. Un monde plus sale que moi est son deuxième roman.
Le roman événement de la rentrée littéraire 2023 LE livre phénomène aux États-Unis : l'un des meilleurs livres de l'année selon (entre autres) The New York Times, The Washington Post, The Wall Street Journal, Publishers Weekly et BookPage Par un après-midi de décembre, Sam repère Sadie sur le quai du métro parmi la foule. Ils ne se sont pas parlé depuis plus de dix ans, mais jamais ils n'ont oublié leur première rencontre, à l'hôpital. Sam se remettait d'un accident, Sadie venait voir sa soeur malade, et ces deux enfants passionnés de jeux vidéo se sont mis à refaire le monde.
À présent étudiants, c'est un univers virtuel que les deux amis vont inventer et qui va les propulser au sommet : leur première création, Ichigo, est un blockbuster. Du jour au lendemain, ils deviennent des stars. Ils n'ont pas encore vingt-cinq ans et ils sont brillants, riches et célèbres. Mais le succès n'empêchera pas le piège de l'ambition et de la jalousie de se refermer sur eux...
Un roman éblouissant qui interroge les notions d'identité, d'échec, de seconde chance et par-dessus tout notre besoin désespéré d'aimer et d'être aimé.
Car oui, c'est une histoire d'amour, mais une comme celle-là, vous n'en avez jamais lu.
Traduit de l'anglais par Aurore Guitry ILS EN PARLENT Ce livre n'est pas destiné à ceux qui voient la vie à travers les écrans, mais à ceux qui la comprennent à travers la fiction. -; Glamour Gabrielle Zevin revient avec une exaltante épopée sur l'amitié, le deuil et la création... Un coup de maître. -;Publishers Weekly Un roman charmant et captivant. -; The New York Times Fascinant... La grande force de Zevin réside dans son talent naturel de conteuse. -; The Wall Street Journal Un véritable tour de force... Une émouvante démonstration du pouvoir combiné de la fiction et du jeu, qui entraîne tout lecteur curieux à l'époque pionnière de la vaste industrie du divertissement trop souvent méprisée par les rats de bibliothèque, avec la profondeur et la sensibilité d'un grand auteur de fiction. -; The Washington Post Un conte passionnant sur l'identité, les relations sociales, et l'amour dans tous ses états. -;PopSugar Un magnifique récit qui mêle roman d'apprentissage, histoire d'amour et roman social. -;Newsday Gabrielle Zevin construit une fascinante intrigue autour de l'étincelle créatrice et des sacrifices qu'exige la vie d'artiste. -;The Minneapolis Star Tribune Une lecture hautement recommandée.' -;Library Journal Ce roman explore les thèmes de l'identité, du handicap, du jeu et de l'amour à travers un imaginaire riche et inoubliable. -;She Reads L'univers que Zevin a créé est plein de nuances, vaste et, tout comme ceux imaginés par ses personnages, ludique. -; The Guardian Gabrielle Zevin signe une magnifique ode à la vie, d'une plume empreinte de sagesse et de vulnérabilité. -;Tayari Jones, autrice d'Un mariage américain Drôle, incisif, mélancolique et parfois bouleversant. Un roman coup-de-poing - dans le meilleur sens du terme. -;Nathan Hill, auteur des Fantômes du vieux pays
L'histoire bouleversante d'une famille qui lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur.
États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société.
Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix.
Celeste Ng est de retour avec un nouveau roman bouleversant d'humanité et d'actualité. Porté par une écriture lumineuse, Nos coeurs disparus raconte le destin d'une famille en lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé au pire des conservatismes.
Rentrée littéraire 2023
Iris dans la prison dorée de son penthouse new-yorkais ; Ling en Chine, ouvrière d'une usine de poupées à taille humaine ; Ada Lovelace, fille de Lord Byron et mathématicienne de génie bien à l'étroit dans l'Angleterre victorienne : elles vivent à des époques et dans des lieux différents, mais toutes trois sont unies par un lien mystérieux, une quête commune qui les font braver l'ordre établi.
Roman gigogne, Trois âmes soeurs brouille les frontières entre l'humain et la machine et bouleverse nos a priori sur l'intelligence artificielle. Pour acclamer le pouvoir de l'imagination et activer la mécanique de la désobéissance.
Après la nouvelle traduction des "Ponts" et du "Palais de glace", la retraduction du chef-d'oeuvre du grand auteur norvégien Tarjei Vesaas qui rend compte avec une grande subtilité de différents états de conscience d'un homme simple d'esprit bouleversé par le possible départ de sa soeur, qui vit avec lui depuis toujours. C'est dans la nature et l'observation des oiseaux qu'il trouve certaines réponses et une interprétation de ses doutes.
Isor n'est pas comme les autres. Une existence en huis clos s'est construite autour de cette petite fille mutique rejetant les normes. Puis un jour, elle rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces âmes farouches, l'alchimie opère immédiatement. Quelques années plus tard, lorsqu'un accident vient bouleverser la vie qu'ils s'étaient inventée, Isor s'enfuit. En chemin, elle va enfin rencontrer un monde assez vaste pour elle.
La Colère et l'Envie est le portrait d'une enfant qui n'entre pas dans les cases. C'est une histoire d'amour éruptive, d'émancipation et de réconciliation. Alice Renard impose une voix d'une incroyable maturité ; sa plume maîtrisée sculpte le silence et nous éblouit.
« J'écris de la prison qu'est mon corps et de la cellule où on l'a enfermé. J'écris d'un pays geôlier et d'une époque à camisole exigeant des femmes qu'elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J'écris pour que nous nous souvenions qu'il n'en a pas toujours été ainsi.» Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n'existe plus, l'interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, MURmur raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d'y résister et la détermination à se révolter.
Caroline Deyns vit et travaille à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture est surtout reconnu depuis la publication et le succès (15000 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche Les Nomades.
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu'il s'est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l'attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d'un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s'effondre, Liam a une certitude : ce monde sauvage n'est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d'autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d'un enfant terrifié. Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d'une nature aussi écrasante qu'indifférente à l'humain.
Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l'instinct paternel et le prix d'une possible renaissance.
Un texte vertigineux. Christine Ferniot, Télérama.
Ce livre est exceptionnel. Bernard Lehut, RTL. PRIX JEAN GIONO 2022. PRIX RENAUDOT DES LYCÉENS 2022.
«Mon goût pour les situations compliquées, pour les histoires tordues, si j'étais bien incapable de dire d'où il me venait, je pouvais au moins l'assumer, peut-être le revendiquer.» À vingt-cinq ans, Aymeric essaie de renouer avec le monde extérieur après une rupture amoureuse et un séjour en prison. Florence en a quarante, elle est célibataire et enceinte de six mois. À la naissance de Jim, ils forment tous les trois une famille heureuse et unie, entre vastes combes et forêts d'épicéas. Bien qu'il prétende l'aimer comme un fils, Aymeric pourra-t-il devenir le père d'un enfant qui n'est pas le sien ?
Maria, jeune libraire habitant à New York, porte un prénom féminin depuis quelques années seulement. Depuis qu'elle a eu le courage de fuir la ville paumée de Pennsylvanie où elle a grandi. Depuis qu'elle s'est enfin affranchie du corps assigné à sa naissance pour vivre en tant que femme, au grand jour. Cependant, malgré sa transition si libératrice, Maria ne peut s'empêcher de sentir que sa vie lui échappe. C'est alors que sur un coup de tête, elle décide de prendre la route, direction le Grand Ouest. Et si partir à l'improviste pouvait lui permettre de mieux se retrouver ? Premier roman devenu culte aux États-Unis, Nevada nous embarque dans un foisonnant et explosif voyage intérieur qui explore toute la complexité d'une transition, avec sensibilité et mordant.
Le 11 octobre 1882, Jean-François Rocchini, un cultivateur de la région de Porto-Vecchio est assassiné parce qu'il est Le 11 octobre 1882, Jean-François Rocchini, un cultivateur de la région de Porto-Vecchio est assassiné parce qu'il est soupçonné d'avoir tué le chien de ses voisins. Xavier, son fils, le venge un an plus tard. Parti au maquis, égaré sur des chemins inconnus, il commet de nouveaux crimes et gagne le surnom d'Animali, la « Bête ». Arrêté, il est condamné à mort. Il a 24 ans.
Dans ce roman tiré d'un fait divers oublié qui passionna l'opinion internationale de l'époque, Antoine Albertini raconte une île infestée de banditi, leur monde et leurs lois, et met en lumière les mécanismes de la violence dans la fabrication de l'image de la Corse. Un jeune bandit, un bourreau terrifié par le sang des condamnés, un gendarme destructeur des bandits et bègue, un coutelier magnifique, une jeune femme courageuse : tous ses personnages disent un siècle et une île, ils sont superbes et inoubliables.
« Tout y est dans ce western insulaire, chaque buisson, chaque bête, chaque auberge, chaque nuit sur la montagne. Vraiment, suivez le guide. » Livres Hebdo « L'auteur bastiais signe là, sans contexte, son meilleur roman. Le plus abouti, le plus engagé également » Corse Matin « Un roman parfaitement mené » Sud Ouest « Aussi Un très honnête bandit n'est-il donc pas seulement la reconstitution fidèle et fort bien romancée de la trajectoire d'un simple bandit ; c'est LE bandit originel et rien de moins que la naissance de la fascination pour la vendetta, telle qu'elle perdure aujourd'hui. » Le Point
PREMIÈRE SÉLECTION PRIX RÉVÉLATION D'AUTOMNE 2023 DE LA SGDL Sommes-nous capables de nous reconnaître dans la nuit ?
Un matin comme un autre, le soleil ne se lève pas. Les bêtes disparaissent. Les voitures et les téléphones cessent de fonctionner. Et c'est tout un village - le monde, peut-être - qui est plongé dans le noir.
La jeune Anna, qui vient de connaître l'amour, Ethel, qui a perdu depuis longtemps le fil de sa vie, Josselin, qu'un accident a rendu aussi monstrueux qu'hostile, et le petit Gautier, à l'imagination admirable, cherchent à vivre dans cette nuit souveraine. Une femme étrange, vivant en retrait du village, est vite soupçonnée d'avoir jeté un sort au ciel et devient l'objet de toutes les obsessions.
Colossale, éblouissante, la lune seule les éclaire tous, désarmés et tâtonnants. Elle les guide et peu à peu les transforme, remettant tout en jeu : leurs choix passés et leurs désirs enfouis. Et si, loin d'être la fin d'un monde, cette nuit était le début d'un autre ?
Sélection Prix Stanislas 2023 Sélection prix du Premier Roman au festival Angoulême Se Livre 2023
Il était une fois une nation dont la destinée prit subitement un tournant bien peu ordinaire. Un beau jour, son roi trouva que la dictature du soleil avait assez duré, et il décida de prendre sa place. C'est ainsi que le calendrier changea de maître : lorsque le roi émergeait des bras de Morphée, une nouvelle journée pouvait commencer, avant de s'achever quand le roi se couchait. Mais lorsqu'un nouveau monarque au sommeil capricieux accède à la fonction suprême, le cours du temps se voit bouleversé comme jamais auparavant. Car si le souverain insomniaque a le pouvoir de donner naissance à un nouveau jour, il ne règne pas pour autant sur le coeur de sa bien-aimée, une source d'inquiétude qui chamboule ses nuits comme ses journées.
Après un premier roman très réussi publié en France en 2019, il nous livre cette fois-ci un conte aussi léger que profond, une réflexion politique et philosophique subtile sur le temps qui passe et les représentations qu'il charrie.
Vous n'avez jamais lu un texte comme celui-là !
Une vieille dame enregistre sur un petit magnétophone le journal d'une année de vie en maison de retraite. Sa fille, l'écrivaine Lídia Jorge, retranscrit les textes et leur rend leur force littéraire en suivant les pas de ce personnage extraordinaire qui a gardé une mémoire intacte, une imagination fertile, une curiosité pour les autres et une attention réelle à la beauté du monde, en dialoguant avec la mort comme avec un adversaire légitime.
Ce texte constitue un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie. Avec des instants mémorables de la relation entre une mère et sa fille. Tout cela transforme ce récit en un témoignage admirable sur la condition humaine.
Misericordia est une véritable prouesse littéraire. Un récit à la fois brutal, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rires qu'on n'oublie pas. Il nous montre une femme exceptionnelle portée par l'immortalité de l'espoir.
Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l'homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l'enquête. Pour l'assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome.
La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L'Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine.
Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.
Prix du roman FNAC Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ?
Un roman plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté.
Visitación Salazar est l'extravagante, gigantesque et mythique fondatrice d'un cimetière illégal aux confins de la sierra orientale et de la sierra occidentale, quelque part en Amérique latine. Il est appelé le Tiers Pays et c'est là que veut absolument se rendre une jeune migrante, Angustias Romero. Après avoir traversé clandestinement le désert et la frontière avec sa famille, cette ancienne coiffeuse, qui a tout laissé derrière elle, se retrouve seule, épuisée, complètement perdue. Elle n'a plus qu'un but : donner une digne sépulture aux siens. Or, le cacique local, les passeurs, les guérilleros, les narcotrafiquants et les militaires voudraient faire disparaître le Tiers Pays et récupérer le contrôle d'une région où tous les trafics sont possibles. Mais c'est compter sans le courage de Visitación et d'Angustias - nos deux Antigone modernes -, qui vont s'allier pour affronter, par tous les moyens, cet univers masculin de domination, de violence et de corruption. Après le succès de La fille de l'Espagnole, Karina Sainz Borgo signe ici un deuxième roman remarquable. Inspiré de faits réels, Le Tiers Pays offre une narration qui évolue au fur et à mesure que l'intrigue se développe et mélange brillamment les genres du témoignage, du thriller, du western et de la tragédie antique, avec un hommage à peine voilé à Faulkner et à Rulfo.